dimanche 10 novembre 2013

Souvenir des Pouilles : bruschetta pugliese

Après quelques balades dans le nord de l'Italie, nous nous sommes décidés à explorer le sud. Direction les Pouilles : oliviers, mers ionienne et adriatique turquoises, villes blanches aux accents orientaux, fruits et légumes gorgés de soleil, bonne chère et burrata.


Vieste, Porto Cesareo
Ce ne fut pas exactement tout cela mais le charme du sud est bien là ! Il faut dire que la saison terminée, les gens tout autant que le soleil étaient souvent cachés et la région nous a paru désertée. 
Ici, rien à voir avec les vignes des Langhe ou les vallons dorés de la Toscane : ce sont tantôt des paysages déchiquetés en bord de mer, tantôt des plaines à perte de vue. Les villes sont inondées de lumière, et quelle lumière! La siesta y dicte sa loi, la passeggiata se donne en spectacle et chaque journée prend les allures de dimanche. Déroutant toutes ces portes fermées! Il a fallu persévérer : auprès des pêcheurs, pour Giuseppe, devant les rideaux de fer, parfois en vain, mais aussi avec succès, non sans une certaine satisfaction!


Monopoli

Coté cuisine, ce fut beaucoup de pizza, focaccia, mozzarella, pasta et bruschetta. Le tout souvent arrosé d'huile d'olive, toujours d'huile d'olive : c'est important, et surtout, c'est bon. Sans parler du poulpe qui se mange à n'en plus pouvoir (en marmite, en friture, à la plancha, en carpaccio, etc.), de l'origan qui a ici un goût incomparable, de notre découverte des oursins (enfin!), des polpettes, des orechiette ou encore des figues maraudées.
Mais en attendant de maîtriser la focaccia puggliese et les pasticciotto leccese, c'est tout simplement de bruschette que j'ai envie de parler, la classique, celle à la tomate, celle des Pouilles.
Ok ce n'est plus de saison. Ok tout le monde la connait. Erreur.
Sous ses airs d'antipasti évident et fastoche, on a tendance à sous-estimer son intérêt, à la bâcler ou la gâcher. Pas la peine de cuire la tomate, pas besoin de rajouter systématiquement une montagne de mozzarella à faire griller (même si on adore aussi, hein). Pain, huile d'olive, tomates crues, herbes. Avec la petite roquette sur le dessus qui est là comme une herbe aromatique et non de la salade. Un régal. On l'a aussi vue plus simple où seul le pain est préparé et imbibé, tandis que les tomates sont à côté. Mmmh! Sur ce, je prends mon manteau, bye bye l'été, on se revoit l'année prochaine!




Ingrédients:
  • quelques tranches de pain un peu épaisses
  • des tomates savoureuses
  • de l'huile d'olive
  • de l'origan séché ou autres herbes aromatiques
  • du sel
  • de la roquette
  • une gousse d'ail (facultatif)




Couper les tomates en petit dés, les mettre dans un saladier. Saler, ajouter de l'origan et de l'huile d'olive. Bien laisser les tomates perdre leur jus et s'imprégner de toutes les saveurs.
Griller les tranches de pain en les faisant revenir dans une poêle avec un peu d'huile et d'herbes. Dès qu'elles sont dorées, les retirer et les frotter encore chaudes et rapidement avec de l'ail. Laisser refroidir le pain.
Au moment de servir, imbiber les tranches d'un peu du jus des tomates. Déposer les dés de tomates sur le pain, arroser d'huile d'olive et parsemer d'herbes aromatiques, roquette, etc.


Merci à Floriana pour tous ses bons conseils et pour un peu plus de photos c'est par ici.
Pour finir, je ne résiste pas à l'envie de vous montrer un des chouettes foodanimés de J'veux être bonne avec quelques variantes fort appétissantes : bruschetta : tartine à l'italienne!


Vieste, San Nicola Pelegrino à Trani

Peschici, Monte Sant'Angelo, Martina Franca


Polignano a Mare, Duomo de Vieste