lundi 25 mai 2015

Plaisirs andalous : adresses gourmandes

Petit retour en arrière sur nos vacances de l'été dernier en Andalousie, pour vous donner l'idée d'y passer, s'y attarder, écarquiller grand les yeux et se régaler!

Azulejos de la capilla de San Bartolomé à Cordoue

L'Espagne s'est vraiment révélée à nous lors de ce voyage, et quelle découverte! En quelques jours à Grenade, Cordoue, Séville et Málaga, nous avons goûté nombre de spécialités gastronomiques et culturelles.

GRENADE : l'enchantement

Premier stop, première claque : l'Alhambra, l'Albaicin, notre studio biscornu dans le Sacromonte, la vue magique sur l'Alhambra depuis notre terrasse et les premiers tapas dégustés dehors pour quelques euros : jambon ibérique, poulpe a la gallega, croquetas et les fameux pimientos de Padrón - petits piments doux, verts et allongés, juste frits puis passés au gros sel avant d'être picorés!
L'Alhambra à Grenade

El Horno de Paquito
calle San Buenaventura
quartier de l'Albaicin
Granada
El Horno de Paquito est situé au cœur de l'Albaicin, sur une grande et agréable place en retrait des zones les plus touristiques et animées du quartier : de bons tapas sont apportés avec les verres pour mettre en bouche et la paëlla est plutôt sympathique.

L'Alhambra et la délicieuse pastela moruna de la pasteleria Lopez-Mezquita à Grenade

calle Reyes Catolicos, 39
Granada
Pas mal de petits délices dans cette pâtisserie-salon de thé, mais la star, c'est la pastela moruna, sorte de pastilla de poulet, sucrée comme un gâteau, quel régal!
Et petit clin d’œil pour les délicieuses boîtes de conserves de fruits de mer de la marque Conservas de Combados achetées dans une épicerie fine. Calamars farcis, poulpes ou moules accompagnent à merveille les apéros (possible de les trouver en France...)!

La Oliva
calle Rosario, 9
Granada
Épicerie fine-cave à vin, la Oliva est une bonne adresse pour faire quelques emplettes gourmandes. Cela ne ressemble ni à une boutique ni à un restaurant : peu de choix et prix un peu élevés, mais c'est la rançon de la qualité et vous avez la possibilité de tout goûter. On y trouve huile d'olive, fromage, vin et charcuterie, ainsi que quelques produits secs. Nous sommes notamment repartis avec de très bons morceaux de lomo et chorizo.


CORDOUE : la douceur

Avant tout visitée pour la Mezquita, Cordoue nous a charmé pour ses jolies places et ses quelques trésors un peu plus en retrait comme la chapelle de San Bartolomé et le quartier de San Basilio. C'est là que nous avons découvert le gaspacho blanc (ajo blanco) cuisiné à base d'amande, d'ail et d'huile, et les calamars aux fèves...mmmh les sepia con habas!

L'Alcazar et la Mezquita, à Cordoue

La Cavea
plaza de Jerónimo Páez, 7
Córdoba
Sur la très agréable place du musée archéologique, ce café-restaurant offre un large choix de tapas pour seulement quelques euros : boquerones, bon jambon, chorizo cuit au vin rouge, ou encore salmojero qui est un gaspacho un peu plus épais agrémenté souvent de dés de jambon ou de poisson cru.
On dit même un grand Oui! au guitarrero, habitué de la place, qui rend encore un peu plus douce la soirée!


Pasteleria du couvent Santa Isabel de los Angeles
calle de Santa Isabel, 13
Córdoba
Gâteaux du couvent de Santa Isabela et palacio de Viana, à Cordoue
Le couvent de santa Isabela de los Angeles se trouve à deux pas du palacio de Viana. Les sœurs ont installé leur pasteleria à côté de l'entrée de l'église et proposent de bons gâteaux juste derrière des barreaux (drôle d'effet, mais ce sont les règles) : des almendrados, gâteaux très friables à l'amande, et des sortes de chaussons aux cheveux d'ange (cabello de angel, qui est une confiture caramélisée de courge), LA spécialité sucrée en Andalousie!
Ces derniers se déclinent sous différentes formes dans toute la région : chaussons fourrés, cortadillos (deux gâteaux sablés avec une couche de confiture au centre) et pasta flora qui s'émiettent souvent dans leur sachet avant même d'avoir eu le temps de les gober.


SÉVILLE : l'effervescence

Séville a été notre troisième étape. Après avoir déjà mangé pas mal de tapas et d'azulejos lors de nos précédentes étapes, on était toujours autant insatiable et Séville a été le bouquet final : les tapas et les verres qui s'enchaînent jusque tard, des places bondées, des gens qui arpentent les rues à n'en plus finir, les patios qui s'ornent des plus beaux décors et ce parapluie acheté pour affronter la pluie (car un voyage dans l'une des plus chaudes villes d'Europe sans affronter la pluie n'aurait pas été l'un des nôtres :)


Azulejos (casa de Pilatos), clocher de San Ildefonso, vue depuis la Giralda, patio de la casa de Pilatos, à Séville

Côté adresse, plus que jamais des tapas, tout autant sophistiqués que d'une grande spontanéité.

Alvaro Peregil. La Goleta
Mateos Gago, 20
Sevilla
C'est à La Goleta, à l'entrée du charmant quartier de Santa Cruz, que nous avons dégusté nos premiers tapas sévillans à l'ombre d'un oranger. Dans cette ruelle typique aux jolies façades ponctuées de balcons, il n'a pas fallu bien longtemps pour que nous soyons envoutés par Séville. Les sandwichs de bacalao (morue) au salmorejo et les quelques morceaux de délicieux fromages (jamais sans les picos!) nous ont rapidement mis dans l'ambiance, sans oublier les verres de manzanilla (à 80 centimes, histoire de se la coller rapidos...)!





La Pepona
Javier Lasso de la Vega, 1
Sevilla
Restaurant au cadre moderne, pas de menu mais une jolie carte de tapas bien préparés. Dans l'assiette : plusieurs petites bouchées (toasts de sardines marinées, coca de thon) ou de vrais petits plats (caille marinée et blé cuit, cou de chevreau) de 3 à 6 euros : fins, élaborés, délicieux!
Les prix sont si attractifs et les propositions alléchantes qu'on multiplie les assiettes à partager. Et à raison, car l'addition reste plutôt douce!










Jesus del Gran Poder, 31
Sevilla
Des assiettes modernes et jolies, un cadre très sympa. Très bon repas mais menu dégustation qui s'est révélé sans grande surprise à part un bon maquereau mariné et une glace étonnante à la menthe avec granité de genièvre et crème à l'orange. On optera pour la carte la prochaine fois!







La Cantina, dans le Mercado de la Feria
calle Feria

Sevilla
Ambiance locale garantie : les sévillans du quartier ont l'air de se donner rendez-vous ici à l'heure du déjeuner. Tout le monde parle fort pour réclamer la commande et converser. La carte propose surtout des fruits de mer et poissons (calamars, seiches, couteaux, sardines, boquerones, etc.) pour lesquels il faut préciser la cuisson souhaitée (frit, plancha ou cru). Les prénoms sont criés dès que les assiettes sont prêtes, et tout le monde gobe debout les sardines, ne laissant plus que l'arrête centrale sur le comptoir. L'addition se fait au marqueur sur le mur en faïence et s'efface d'un coup de poignet avant de reprendre de nouvelles listes de victuailles en commande.

Convento Santa Inès
calle Maria Coronel, 5
Sevilla
Comme dans le couvent Santa Isabela de Cordoue, les sœurs préparent et vendent ici des biscuits traditionnels. Le mode d'achat est très particulier puisque les religieuses sont privées de tout contact visuel avec les visiteurs. À l'entrée, vous ne verrez rien d'autre qu'une liste de gâteaux, une sonnette et un vieux tourniquet en bois et azulejos pour faire la transaction. Expérience insolite mais quelque peu déconcertante!


MALAGA




Málaga a été une toute petite escale avant de prendre l'avion pour faire nos dernières emplettes et déguster nos derniers tapas. Nous ne saurions que trop vous conseiller le marché couvert : la moitié des enseignes sont des comptoirs pour manger debout sur le pouce et l'autre moitié pour faire des courses. Nous nous sommes installés au comptoir d'El Yerno qui propose avant tout des fruits de mer : on les regarde, on les choisit en vitrine, puis on indique si on les souhaite crus, cuits à la plancha ou frits. Un régal pour une petite addition!

El Yerno
Mercado Central de Atarazanas
calle de las Atarazanas, 10
Málaga
Difficile de faire un choix avec une carte si alléchante de produits de la mer! Ici tout est ultra frais et donne envie. Pour finir en beauté, ce sera finalement pimientos de Padrón, boquerones et poulpe, sans oublier le petit verre de manzanilla! Qu'il est doux de manger si bon et si simplement accoudé au comptoir!

COVAP
calle Granada, 17
Málaga
Durdur de s'y retrouver parmi tous les vendeurs de jambon ibérique... Du bellota!!! Oui mais lequel? Et le chorizo? C'est plutôt inégal et hasardeux...
En allant chez Covap, moins de risque! Cela nous a paru être une valeur sure, et au moment de la dégustation nous n'avons pas été déçus. Il y a différentes gammes de prix, des morceaux déjà découpés et emballés si bien qu'on peut choisir exactement le poids (et le prix...) qu'on recherche. Il s'agit en fait d'une coopérative du nord de l'Andalousie, vendant fromage et charcuterie.
Toutes les boutiques sont dans la région (Málaga, Cordoue pour les villes traversées) à l'exception d'une à Madrid.

L'Alhambra, vu depuis l'Albaicin à Grenade


Pour prolonger la visite, c'est par ici.